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hors chant – olivier bodin la musique, folie du silence (e.m cioran) -- menu aller au contenu principal accueil profession de foi services compris mon parcours mettre en musique me contacter ecoute comparative : totem signature one, amphion argon 3s et egglestonworks nico se laisser une réponse voici mon premier compte-rendu d’écoute comparatif. il s’agit ici de vous transmettre mes impressions d’écoute de trois modèles d’enceintes « monitor » issues de ma sélection d’enceintes pour chant libre. voici tout d’abord la amphion argon 3s (2 150 euros la paire) enceinte hifi monitor amphion argon 3s l’argon one est nettement moins coûteuse que ces deux concurrentes. ceci ne l’empêche pas d’afficher un équilibre sonore remarquable. elle présente en outre l’avantage d’être la plus facile à faire fonctionner. avec un ampli comme le nuprime ida 8 (990 euros), on parvient déjà à combiner des qualités rares en matière de justesse des timbres, d’ouverture et de dynamique. l’ampleur ne parvient pas toutefois à égaler celle obtenue par la signature one. la précision est là mais ne rejoint pas celle dont est capable la nico. sa tenue en puissance est excellente et sa présence dans les graves, qui peuvent être « physiques » est étonnante pour une enceinte de cette taille. sa mise en œuvre est peu contraignante grâce à son intégration facile dans tous les types d’acoustique de pièces (système amphion). l’homogénéité des performances de la amphion argon one est assez fantastique, et au regard de son prix. en fait selon moi une enceinte de référence. de plus, si l’on souhaite monter en gamme d’électronique, l’argon one démontrera des performances plus poussées, ce qui en fait un achat sur le long terme. en résumé : la plus raisonnable (en prix), la plus facile à faire fonctionner, la plus généreuse, le meilleur rapport qualité/prix. penchons-nous maintenant sur la totem signature one (3 599 euros la paire) enceinte hifi monitor totem signature one la totem signature one est l’héritière d’une longue tradition chez totem. tradition qui remonte à l’origine de la marque en 1987 quand son fondateur, vince bruzzese, met au point son premier modèle, baptisé simplement model one. ce qui surprend toujours sur une totem, c’est l’ouverture sonore et la stabilité des plans sonores. ici sur cette signature one c’est particulièrement saisissant. l’absence de directivité est totale et le registre grave est bien consistant et descend bas. plus bas que sur les versions précédentes de ce modèle et aussi bas que sur des enceintes colonnes de prix voisins. la finesse et le détail sont également au rendez-vous. il y a ici de la précision, de la véracité dans les timbres. totem a bien évolué dans ce registre et la signature one s’avère d’une transparence poussée. sur un message complexe, notamment dans le haut du spectre la signature one parvient a faire preuve à la fois de naturel et d’élégance. comme toujours avec totem, l’enceinte démontre une goût du rythme, rendant la musique toujours vivante, spontanée, ce qui s’avère très réjouissant. cette enceinte signature one peut se révéler une enceinte de très haut niveau accompagnée par exemple d’un ampli comme le hegel h 360 (5 290 euros). cependant une combinaison avec un nuprime hpa 9/sta 9 (1 400 euros) permet d’en tirer bien des satisfactions. dans ce dernier cas on peut ainsi obtenir un système discret, composé d’enceintes et d’électroniques « compactes », qui à l’écoute n’engendre aucun compromis. s’il est logique de préférer loger la signature one dans une pièce d’écoute de taille petite à moyenne (entre 20 et 40 m2 environ), il faudra tout de même tenter de l’essayer dans de plus grands volumes car son « épaisseur » et son ampleur peuvent certainement emplir de plus grands espaces. en résumé : la plus vivante, la plus belle scène sonore, la plus impressionnante. enfin voici mes impressions concernant la egglestonworks nico se (4 190 euros la paire) : enceinte hifi monitor egglestonworks nico se tout d’abord la nico, il faut bien s’occuper d’elle. c’est la plus délicate des trois modèles à mettre en œuvre. il lui faut bien entendu de très bons pieds d’enceintes, lourds et rigides. mais également de très bons câbles, des audiomica dolomit par exemple. leur positionnement, sans être délicat, nécessite de l’attention. il faut lui laisser un peu d’espace autour d’elle pour qu’elle puisse bien s’exprimer. l’ampli devra être très neutre car la nico fait entendre beaucoup de choses et s’avère un véritable révélateur. tout est passé à la loupe ou presque. et du coup elle révèle facilement des défauts qu’on aurait tort de lui attribuer ! avec un couple nuprime hpa 9/sta 9, ou bien un hegel h 90, la nico sera déjà à son aise pour exprimer son naturel. mais son potentiel est très grand et il n’est pas déraisonnable de les « pousser » bien plus loin. avec un luxman l 550 ax ii (5 690 euros ou bien un hegel h 190 (3 590 euros) on peut explorer d’autres dimensions de la nico. cependant un « petit » intégré comme le aura vita (1 390 euros) permet de réaliser une bonne écoute. si l’on tient compte de ces recommandations, l’écoute de la nico s’avère somptueuse de naturel et de finesse. riche en détails mais jamais projetée ou froide. une écoute vivante et délicate qui dévoile des subtilités incroyables sur un quatuor à cordes par exemple ou sur une voix qui devient véritablement « incarnée ». irréprochable en matière de timbres, de dynamique, avec une ouverture large et précise, la nico impressionne par sa grande rigueur. pas de fioritures, rien que du « vrai », ce qui nous éloigne ici de la reproduction sonore d’un grand nombre d’enceintes « flatteuses ». peu démonstrative, la nico ne délivre pas un grave très physique. il est possible de se faire plaisir à monter le son sur du rock débridé mais l’ on n’aura peu de sensations fortes du grave. mais ceci est à relativiser car placer la nico dans une pièce de petite taille, quinze à vingt cinq mètres carrés environ lui donne plus de présence. il est également possible de compléter par caisson de grave, dans un second temps par exemple. en montant en gamme au niveau de l’amplification la nico élargit son spectre et s’épaissit, notamment dans le grave. signalons qu’il existe chez egglestonworks un modèle colonne, la emma (5 500 euros la paire) qui va plus loin en matière d’ampleur… en résumé : la meilleure finesse de restitution, la plus transparente, la plus « pointue » à faire fonctionner, la moins démonstrative. en conclusion : la amphion argon one conviendra à un large panels d’amateurs qui recherchent à la fois une enceinte neutre, polyvalente, assez peu exigeante et…d’un prix raisonnable. son écoute extrêmement équilibrée en toutes circonstances, sa capacité à accepter des niveaux sonores élevés en font un modèle presque unique en son genre. la egglestonworks nico remporte la palme en terme de tranparence. pour ceux qui recherchent une très grande neutralité, un respect des timbres (presque impensable au regard de son prix!). la marque américaine est réputée pour son aptitude à reproduire la musique avec une absence quasi totale de coloration et la nico ne déroge pas à la règle. le prix de la nico s’avère justifié au regards de ses performances rares et par le fait qu’il s’agira d’un investissement sur le long terme, tant cette enceinte a des choses à dire. la totem signature one est séduisante. elle combine de nombreuses qualités qui sont parfois antinomiques. ouverture sonore, stabilité des plans, vivacité, naturel et ampleur. d’un caractère plus enjoué que la nico, elle satisfera ceux qui privilégient la spontanéité à l’analyse. elle saura satisfaire les oreilles des amateurs exigeants mais qui ne recherchent pas nécessairement la stricte précision de la reproduction, tâche que remplie pour le coup, complètement la nico. moins rigoureuse donc qu’une nico, la signature one mérite tout de même de nombreux éloges, son plus grand mérite étant d’avoir réussi à surpasser tout ce que totem avait